Les traînées sont des forces aérodynamiques qui s’opposent au mouvement d'un corps dans un fluide. C’est la résistance à l’avancement, et s’exercent donc dans la direction opposée à la vitesse du mobile, et leur intensité accroît en fonction de la vitesse.

Rx : Son point d’application : surface de contact entre le fluide et le corps
      Sa direction: axe du mouvement
      Son sens: sens opposé au mouvement du corps
      Son intensité : Rx = 1/2.r(air).S.Cx.v²

r(air), masse volumique de l’air : 1.225 kg/m³ à 15°C au niveau de la mer ;
S, surface de contact entre le corps et le fluide ;
Cx, est le coefficient de pénétration dans l’air, il est déterminé expérimentalement en soufflerie ou par modélisation numérique ;
V², vitesse de déplacement au carré (m/s)

Donc plus les traînées sont faibles, plus l’avion avancera facilement. Or la traînée aérodynamique est la résultante de plusieurs traînées, ce qui laisse un large choix et de nombreuses possibilités pour réduire la force générale des traînées.
En effet, on a donc la traînée induite, qui est le résultat de l’écoulement en bout d’aile, de la surpression intrados vers la dépression (extrados). Cette traînée augmente en fonction de la différence de pression. Ce déplacement d’air, en bout d’aile forme alors un tourbillon : on appelle cela Vortex. Pour supprimer ces vortex, il existe 2 solutions relativement simples : l’une consiste en une fabrication d’ailes les plus longues possibles ; en effet plus les ailes sont grandes, plus les vortex diminue. L’autre solution consiste à mettre deux petits ailerons aux extrémité des ailes : ce sont les Winglets.

Ici, on voit bien que les vortex, en bout d’aile, grâce aux Winglets, sont très réduits

Ensuite, nous avons la traînée de forme, qui prend en compte des paramètres physiques, par exemple la rugosité de l’aile (la présence de glace, de poussières, de toute aspérité...), la propreté extérieure de l’appareil. Ainsi, les variations, mêmes minimes de l’appareil, peuvent provoquer des turbulences, et donc une traînée. Ainsi, afin de réduire cette traînée, il faut profiler l’avion.

Enfin, il existe une traînée supplémentaire qui caractérise le décrochage par onde de choc, et qui est de même nature que la traînée de forme et la traînée de frottement. En effet elle s'oppose au déplacement du corps dans l'air en appliquant des forces perpendiculaires. Ainsi, l'onde de choc et la traînée qui en résulte sont des phénomènes directement reliés à l'approche de l’avion au niveau de la vitesse du son. Cette traînée supplémentaire est tellement importante qu'elle est appelée : la traînée de choc.